tissus
Une femme voilée. Elle me regarde moi, l'étranger, ses yeux sont noirs et magnifiques réhaussés encore par le kool et le tissu qui les sublime. Ils brillent malgré l'éclat du soleil. Elle est seule avec la poussette de son enfant ; je ne peux et ne veux pas voir le reste du visage, je préfère l'imaginer tel que je le souhaiterai, comme elle, peut être, de sa vie telle qu'elle souhaiterait qu'elle soit. Je lui souris avec les yeux, elle détourne le regard, un temps, puis me regarde à nouveau. Le voile lui donne de la témérité. Je mets ma main droite sur le coeur, ses yeux s'agrandissent encore un peu plus, je continue mon chemin ; la vie est faite de rencontres, de petits riens, d'images que l'on emporte et qui la rendent belle, parfois, souvent, chaque jour. Il suffit de regarder.