Comme tous les jours

Préparant avec amour la version 2013 de la célèbre grippe annuelle céherienne, je re-boot mon cerveau une fois par heure pour parvenir à travailler normalement.

Je sors du métro pour rentrer chez moi, déjà épuisée par une volée de marches. Il y a 50 mecs baraqués autour de moi, quand j’entends une voix fluette : «  Mademoiselle, vous ne voulez pas me porter mon sac jusqu’au bout de la rue, là-bas ? Il est trop lourd pour moi, et j’ai une bronchite », me dit une mamie de 90 ans en me prenant le bras et en me crachant ses microbes à la figure.

Après avoir mouru trois fois en 150 mètres, j’’entre dans le hall de mon immeuble, l’ascenseur est en panne, je monte à pied jusqu’au septième.

J’arrive au vernissage photo le soir, le nez rouge, les yeux qui pleurent et une voix délicate qui n’est pas sans rappeler le cri du canard par les soirs de brouillard. Un photographe me mitraille « ça ne vous dérange pas que je vous prenne en photo pour un site web ? ». J’ai dit si, mais en canard, c’est sorti comme non non allez-y pas de souci.

Un jour comme les autres, quoi.