Cinq mots essentiels

Cinq mots pour six mois.

J'ai commencé l'aventure des 366 il y a six mois jour pour jour, sur les traces de Télophase.

Arrivée à la moitié du parcours, je suis plutôt

1) fière d'avoir tenu jusque-là

2) étonnée que ces six mois soient passés si vite

3) comblée de voir que plusieurs personnes m'ont suivie dans cette aventure

4) dégoûtée que les personnes en question soient toutes en vacances pendant que je me tape Paris déserté toute seule.

5) Mes livres ne tiennent toujours pas dans les cartons, et tout le monde s'en fout.

Comments

[Ceher]

yo!!!!! Le problème d'une ville déserte, sais-tu, c'est qu'on s'habitue à avoir tout le trottoir pour soi, et qu'il faut un sacré sas de re-compression en prévision du retour des Parisiens. J'appréhenderais presque, pour le coup.



Oui j'imagine bien que Tanger au pic de la fréquentation touristique doit te donner envie de rentrer à l'intérieur de ta tête, et de murer la porte. Les touristes, ces salopards ingrats: ils viennent à la meilleure saison pour prendre tout ce qu'elle leur apporte, mais ils ne lui accordent même pas une pensée en plein hiver, quand il faudrait lui rendre la pareille. Je me fais souvent cette même réflexion à propos des jardins du Luxembourg à Paris: envahis d'étudiants en mal de midinerie au printemps ou en été, et désert en hiver. Note que ça fait une sorte de garde alternée: tu as la ville entièrement pour toi pendant 6 mois de l'année.

[lysandra]

Ne sois pas triste, je suis de retour :) mais j'échangerais bien Paris contre Tanger durant ce mois ( je l'échangerais bien d'ailleurs pour l'éternité ) . Il semble que la terre entière se soit donné rendez-vous dans la ville du détroit, je ne mets plus les pieds dehors. La ville est saturée, la circulation impossible, les plages envahies...enfin imagine comment peut se sentir un être habitué au silence des abysses ou au calme des cimes :evil: