Un air en tête
Tous les ans à la même époque, je décide qu’il est temps de changer de parfum, et j’organise une expédition borderline chez Séphora. J’en ressors généralement avec une bouteille neuve de mon parfum de toujours, après en avoir reniflé environ 500 000 différents. Ne souhaitant pas plus briser ma tradition personnelle que les consignes de monsieur 366, qui nous brise autre chose, lui, j’ai sacrifié au rituel ce matin. 500 000 fragrances plus tard, les effluves me portent au cœur, mon nez est au bord de l’asphyxie, j’attrape mon inamovible parfum, je passe à la caisse, et je sors. J’avale un bonbon à la menthe forte, et j’inspire un grand coup par la bouche. Le courant d’air frais qui me traverse alors la tête me fait plus d’effet qu’une camionnette entière de secouristes.